Josephine Stadlin-Zehnder
Elevée dans un foyer libéral à Zoug avec 11 frères et sœurs, Josephine participait régulièrement à des discussions animées avec ses parents. Son père, adepte des réformes pédagogiques des Lumières, encouragea l’éducation de ses filles. Désireuse de devenir institutrice, bien que les femmes laïques ne fussent pas autorisées à exercer ce métier, Josephine ouvrit une première école de couture dans la maison de ses parents, contrevenant ainsi aux usages de l’époque. Les jeunes filles y apprenaient non seulement à coudre, mais aussi à lire et à écrire. Les autorités scolaires zougoises lui ayant refusé un poste d’institutrice à l’école publique, ne voyant aucun avenir à Zoug, Josephine accepta l’offre d’enseigner à l’école de jeunes filles d’Yverdon, où elle fit connaissance des nouvelles méthodes du célèbre pédagogue suisse Johann Heinrich Pestalozzi. Voulant créer son propre institut pour le diriger à sa guise, elle réalisa son rêve d’abord à Aarau, puis à Zurich. A côté de son activité d’institutrice, elle publia de nombreux articles pédagogiques et fonda en 1843 la première association de femmes enseignantes. Après avoir épousé le politicien et médecin Ulrich Zehnder, Josephine se consacra à la recherche sur Johann Heinrich Pestalozzi.
Stephanie Müller
Informations supplémentaires :
Liberal und eigensinnig : die Pädagogin Josephine Stadlin - die Homöopathin Emilie Paravicini-Blumer : Handlungsspielräume von Bildungsbürgerinnen im 19. Jahrhundert / Elisabeth Joris, Zürich 2010
Kanton Zug: Personalziitig, Nr. 87, April 2019, S. 16-17.
Zuger Frauengeschichte(n) / Sibylle Omlin, Kündig Druck AG, Zug 1992
https://hls-dhs-dss.ch/de/arti...;