Elisabeth Pletscher
En 1913, après le décès du père d’Elisabeth Pletscher, maître à l’école cantonale, sa mère Susi Pletscher-Kern put subvenir aux besoins de la famille comme directrice d’une pension pour écoliers et ainsi garder la tutelle de ses deux filles. Elisabeth fut l’une des premières jeunes femmes à fréquenter l’école cantonale de Trogen. Elle aurait souhaité faire des études de médecine, mais elle n’en avait pas les moyens et les bourses d’études étaient réservées aux garçons. Elle suivit alors l’école de laborantines à Berne et fut, de 1930 à 1973, laborantine en chef à la maternité de l’hôpital cantonal de Zurich. En 1929 déjà, elle prit part à la fondation de l’Association professionnelle suisse des laborantines médicales, qu’elle présida de 1956 à 1966, et qui déboucha en 1954, à son initiative, à la création de l’association au niveau international. Sa participation à l’exposition suisse pour le travail féminin (Saffa) de 1958 fut une expérience décisive. Dès lors, Elisabeth Pletscher n’eut de cesse, à travers le courrier des lecteurs, des débats et des conférences, de plaider pour l’introduction du suffrage féminin dans les Rhodes-Extérieures. L’Université de Saint-Gall lui décerna un doctorat honoris causa en 1998 pour « son engagement exemplaire envers l’égalité des droits des femmes à la formation, en politique et dans la vie professionnelle, ainsi que pour son implication durable dans les tâches politiques, sociales et culturelles de sa patrie appenzelloise. »
Heidi Eisenhut
Explication de la classe d'école pour la sélection de l'exposition :
« Elisabeth Pletscher fut comme nous une élève de l’école cantonale de Trogen. Elle fut aussi l’une des premières femmes du canton à obtenir une maturité. En outre, elle joua un rôle central pour le droit de vote et d’éligibilité des femmes dans notre canton. Il est très intéressant de constater la manière dont Elisabeth Pletscher a été influencée par son expérience zurichoise en matière de suffrage féminin, une expérience qui a justement déterminé son avis sur la question dans le canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures. En tant que fille, elle n’avait pas eu droit à une bourse d’études, elle qui aurait souhaité faire des études de médecine, mais elle a quand même trouvé le moyen de suivre une formation qui l’intéressait et de s’épanouir dans son travail. Cette injustice l’a incitée à s’engager professionnellement et politiquement pour l’égalité des droits. Son émotion et son esprit combatif sont perceptibles sur la photo légendaire où l’on voit Elisabeth Pletscher participer à sa première Landsgemeinde, à Trogen ; cette image nous a impressionnés. »
Classe de 5e, école cantonale de Trogen. Enseignante : Fabienne Carniello
Informations complémentaires:
https://hls-dhs-dss.ch/fr/arti...
Art. «Elisabeth Pletscher». In: Wikipedia, version du 27.06.2020, URL: https://de.wikipedia.org/wiki/... (28.07.2020)
Hanspeter Strebel, Kathrin Barbara Zatti: Es gibt Dinge, die brauchen Zeit. Elisabeth Pletscher, Zeitzeugin des 20. Jahrhunderts. Herisau 2005
Sources: Kantonsbibliothek Appenzell Ausserrhoden, Pa Elisabeth Pletscher, https://aleph.unibas.ch/F/?loc...