Hanny Wallimann-Bracher

Aînée de cinq frères et sœurs, Hanny Wallimann-Bracher grandit dans un milieu protégé à Hertenstein, puis à Olten. A 14 ans, elle débuta, à la demande de sa mère, une formation en économie domestique, guère satisfaisante à ses yeux. Mais il ne s’agissait que du début de sa carrière professionnelle. Après une année en Suisse romande, elle se rendit en Angleterre, où elle travailla en 1938 comme cuisinière dans une demeure aristocratique. Son caractère rebelle se manifesta lorsqu’elle faillit toucher la tête de sa maîtresse avec un rôti qu’elle avait lancé contre un mur. Depuis lors, elle fut respectée. De retour en Suisse, elle eut divers emplois. Hanny luttait contre les injustices qu’elle ne supportait pas en protestant haut et fort si nécessaire. En 1945, elle épousa Thedy Wallimann, inspecteur de laiteries et d’écuries, un homme en vue, et se rendit utile partout où elle le pouvait. Ayant souvent l’impression de manquer d’instruction, elle lut durant dix ans quatre livres par mois sur des sujets différents, prenant le temps de réfléchir à ce qu’elle avait lu, lorsqu’elle effectuait des travaux monotones. Ne pouvant se résigner à accepter tout ce qui se passait autour d’elle, elle écrivait beaucoup, se plaignant des injustices. Ses lettres firent parfois beaucoup de bruit, pour le meilleur et pour le pire.
Heidi Wernli Gasser und Bianca Ogrizek

Explication de la classe d'école pour la sélection de l'exposition :
« La biographie et la correspondance de Hanny Wallimann-Bracher nous ont impressionnés. Selon sa vision des choses, chaque être humain devrait être considéré comme un citoyen actif, et non passif. Nous devinons l’énergie formidable qu’elle portait en elle, une énergie capable de sortir les gens de leur léthargie. Cette femme avait une image claire de la réalité et présentait les faits tels qu’ils étaient. Elle était la voix de ceux qui avaient peur de prendre la parole. Elle s’est engagée pour les droits des femmes et des enfants. Nous avons choisi Hanny parce qu’elle a eu le courage de défendre ceux qui ne pouvaient pas le faire eux-mêmes, même si elle risquait de devenir ainsi une marginale. Nous avons besoin de personnes comme elle, qui ne font pas qu’espérer un monde meilleur, mais qui se battent pour leurs convictions. »
Classe 6c, école cantonale d’Obwald à Sarnen. Enseignant : Bernard Krummenacher

Informations supplémentaires :
https://www.srf.ch/sendungen/archiv/wir-ueber-uns.
https://www.srf.ch/play/tv/karussell/video/hanny-wallimann
Buch: Briefe an die da oben. 1985 Editions Heuwinkel Neuallschwil/Basel.