Lotti Ruckstuhl-Thalmessinger

Fille d’un père juif et d’une mère catholique, Lotti Thalmessinger passa son enfance en Afrique du Sud et fréquenta, jusqu’à l’âge de 12 ans, une école anglaise à Johannesburg. Elle obtint sa maturité à Zurich, y fit des études de droit et d’économie politique et décrocha son doctorat ainsi que le brevet d’avocate. En 1937, elle épousa le médecin Friedrich Ruckstuhl et s’installa à Wil. Membre de la Ligue suisse de femmes catholiques (LSFC) dès 1933, Lotti Ruckstuhl-Thalmessinger milita pour l’ouverture de la LSFC aux questions politiques. En 1948, elle lança sa commission juridique, où elle examina minutieusement la compatibilité des projets de lois et des règlements avec les attentes des femmes. Elle représenta la LSFC
au sein de la commission fédérale d’experts pour la révision du droit
de la famille (1957-1965), puis au sein de celle des finances
(1969-1973). A partir de 1958, elle présida l’Association saint-galloise
pour le suffrage féminin; en 1960, elle succéda à Gertrud Heinzelmann à la tête de l’association centrale. Après le refus du suffrage féminin au niveau national en 1959, l’Association suisse pour le suffrage féminin développa une double stratégie: introduction du droit de vote des femmes dans les cantons et transformation de l’égalité formelle en une égalité de fait. Publié en 1986, l’ouvrage « Vers la majorité politique » constitue en quelque sorte le testament politique de Lotti Ruckstuhl.
Marina Widmer

Informations supplémentaires :
http://100frauen.ch/lotti-ruck...
Ruckstuhl, Lotti (hls-dhs-dss.ch)